La maçonnerie n’est pas un métier facile, mais si vous êtes bricoleur, sachez qu’il vous faut un petit peu de technique et d’expérience, mais aussi tous les bons outils.
Quel matériel faut-il utiliser pour maçonner ?
Les murs se doivent surtout d’être bien perpendiculaires et en ligne droite, on évitera donc de réaliser un montage à l’œil, vous aurez besoin d’une ligne directive. Ce que vous pouvez obtenir en maçonnant entre des profilés. Vous tendez une corde entre afin de bâtir un mur le long d’une ligne droite, et pour ce qui est de la hauteur le profilé vous assurera de monter tout en restant bien perpendiculaire.
Il est temps d’indiquer où le mur va être positionné, c’est mesuré et indiqué ! Travaillez toujours d’équerre. A cet effet une équerre de construction sera fort pratique. Il s’agit là d’une équerre normale, mais dans un format plus grand. Vous n’en possédez pas ? Utilisez alors un mètre pliant pour réaliser un angle droit, en suivant la formule du 3 4 5, et pour prolonger une distance utilisez une règle plus longue. Pour réaliser des indications finales sur une longue distance, utilisez une corde de maçon, contournez une pierre et tendez bien pendant que vous prolongez la corde le long de la ligne qui est indiquée. Vous aurez besoin de pas mal de cordes de maçon pour réaliser vos lignes.
Un autre accessoire : c’est la ligne de craie elle permet de surmonter de suite de longues distances. Il suffit de bien tendre la corde pour ensuite lever légèrement et laisser retomber. La poudre de craie va vous permettre de marquer toute la ligne. Une fois que vous savez où vient se placer le mur, vous pouvez monter les profilés de maçonnerie.
De quoi avez-vous donc besoin ? Vous devez débuter à partir d’un mur préexistant ? alors utilisez une tige de murs, ou crochets de plafond, pour fixer votre profilé. Vous devez l’enfoncer dans le mur à l’aide d’une massette, et prévoyez ensuite encore quelques blocs de bois. Vous pourrez aisément les utiliser pour y contourner le profilé de votre cordelette, et la tige murale se maintiendra plus fermement contre la règle en aluminium.
Ce profilé, vous le voulez naturellement bien droit, de ce fait un niveau à eau sera de rigueur. Vérifiez que la règle soit posée correctement et fixez une nouvelle fois par-dessus avec une tige murale. A l’époque, on utilisait du fil à plomb pour vérifier si tout était droit. La distance retirée de votre fil de plomb à votre profilé doit donc être partout identique.
Un profilé doit donc aussi pouvoir se maintenir seul. On dispose alors de pierres supplémentaires comme contrepoids, et la fixation s’effectue avec un serre-joint. Un tel profilé se retrouve bien stable mais doit aussi se tenir perpendiculaire. Assurez-vous de bien disposer de deux chevrons droits en bois. On les utilise pour y appuyer le profilé jusqu’à ce que le niveau d’eau soit correct. Fixez alors avec des serre-joints, une fois à même le profilé mais aussi au pied du chevron. Il vous faut par profilé deux chevrons afin que le profilé se retrouve bien droit dans les deux directions.
Avec le niveau d’eau, vous pouvez déterminer de combien il vous faut déplacer le chevron pour obtenir un niveau d’eau correct. Les profilés de maçonnerie sont posés, il est temps d’indiquer le nombre de couches de pierres.
Pour cette construction, on indique d’abord le niveau de mètre, une mesure qui devra être appliquée aux profilés suivants, ce que vous pouvez réaliser, à l’aide d’un laser. Un tel laser, c’est en réalité la version digitale d’un niveau flexible, et c’est en réalité un tuyau flexible coupé que l’on remplit d’eau.
Une extrémité du niveau flexible reste au niveau d’eau correspondant au niveau de mètres indiqués précédemment. Prolongez alors avec l’autre extrémité vers le profilé suivant, laissez l’eau reposer jusqu’à ne plus bouger. Grâce au principe des vases communicants, vous allez pouvoir indiquer le niveau de mètres à distance égale. Pour un résultat correct, vérifiez bien toutefois qu’il n’y ait pas de bulles d’air dans le tuyau. Une fois le niveau de mètres posé, on peut indiquer les couches de pierre restantes. On mesure précisément à l’aide d’un mètre pliant, et que l’on marque sur chacun des deux profilés. Il ne reste plus qu’à fixer la cordelette de maçon. Utilisez pour cela des blocs de maçonnerie. Vous parviendrez plus facilement à tendre votre corde. Tendez vraiment bien la corde afin d’éviter qu’elles ne plient, sinon vous allez travailler avec des références faussées.
Une fois que vous voulez terminer la couche de pierre suivante, on la glisse tout simplement vers le haut. La préparation est terminée on peut enfin entamer la maçonnerie.
La maçonnerie
De quel matériel avez-vous besoin ? Pour la préparation de petites quantités de mortiers, on aura besoin d’une cuvelle de maçon ou d’une plaque de fonte, mais si vous anticipez qu’il vous faudra beaucoup plus de matière, une bétonnière sera le mieux. Munissez-vous bien de gants, le ciment est composé d’acide chlorhydrique ce qui va attaquer vos mains dénudées.
Afin de déplacer le béton là où c’est nécessaire, prévoyez évidemment une brouette. Bien entendu vous ne pourrez pas toujours manœuvrer sur un chantier un peu encombré, vous pourrez toujours mélanger le ciment à l’aide d’une pelle dans une cuvelle à maçon. Certains types de pierres peuvent aussi être collées, ce que l’on réalise avec du matériel prêt à l’emploi. Dans ce cas on se munit d’une cuvelle ou d’un saut à maçon, et on mixe le tout avec un mélangeur. Pour se lancer dans la partie maçonnerie vous allez manipuler une truelle : prévoyez bien le port de gants. Les rebords tranchants de certaines pierres ne pourront ainsi pas vous faire de mal.
On ne place un lit de mortier qu’à l’endroit où se place la pierre : poussez doucement la pierre avec votre manche jusqu’à ce qu’elle parvienne à bonne hauteur. Pour de petits ajustements, on donne de petits à-coups, avec la pointe et vous utiliserez bien entendu la truelle pour ôter l’excédent de mortier qui s’écoulerait hors des joints.
Durant le maçonnage, garder bien votre niveau d’eau à portée pour effectuer des contrôles. Selon la grandeur de la pierre, vous pouvez aussi la placer à niveau à l’aide d’un maillet en caoutchouc, ce qui vous offre plus de puissance. Si vous joignez de nouveaux murs dans un enchevêtrement en demi-dent, les murs se supporteront beaucoup mieux l’un l’autre, mais que faire si vous voulez monter un mur contre un mur déjà existant ? Vous ne disposerez pas encore d’une liaison assez robuste, on va pour ce faire utilisez des crochets. Passez ensuite sur la perceuse à percussion pour bien fixer les crochets dans le mur avec un plug.
Le montage d’un mur se réalise en suivant un ordre plutôt aléatoire. Il vous faudra donc forcément parfois réaliser des pierres sur mesure, avec un constructeur rapide. Vous pouvez facilement le réaliser à l’aide d’une truelle de seulement quelques coups bien placés, on casse la pierre. A l’aide d’une meuleuse électrique, on peut alors raccourcir la pierre sur mesure avec une plus grande précision, et n’oubliez pas de protéger aussi bien vos yeux que vos oreilles. Une fois la maçonnerie faite, il vous reste encore à nettoyer le mur avec ses jointures.
Nettoyer le mur avec ses jointures
Utiliser une balayette pour éliminer tous les résidus en voile de ciment, c’est essentiel si vous voulez garder un mur visible ou si par la suite vous voulez le plâtrer. Vous comptez jointoyées le mur par la suite : grattez l’excédent de mortier avec un réparoir. On dégarni une seule fois la partie supérieure et inférieure sous un angle de 45 degrés, un geste que l’on répète pour les jointures horizontales et verticales. La phase maçonnerie étant terminée il reste maintenant à s’attaquer aux joints.
Nettoyer les joints
De quels outils avez-vous besoin ? Tout d’abord, en rénovation, éliminez les anciens joints, ce que vous réalisez à l’aide d’une disqueuse et d’une lame diamant. Une fois les anciennes jointures éliminées, utilisez un ciseau à pierre et un marteau pour ôter ce qu’il reste. Qu’il s’agisse d’une nouvelle construction ou d’une rénovation, dès que vous obtenez un joint d’un centimètre à un centimètre et demi, vous pouvez jointoyer. Assurez-vous bien que la jointure soit dépoussiérée. Utilisez pour ce faire une brosse pour nettoyer votre joint.
Réaliser l’enduit
Il est temps à présent de réaliser l’enduit et il vous faudra le matériel suivant. Disposez toujours d’un peu d’eau à portée, parce que vous devez garder une jointure légèrement humidifiée. Dans le cas contraire, la pierre risque d’absorber l’eau de votre enduit de jointoiement, ce qui asséchera trop rapidement.
Que ce soit un produit fait par vous-même ou déjà prêt à l’emploi, ce mélange vous le réalisez dans une cuvelle de maçon. Les joints se travaillent avec un réparoir : pour un joint montant ou vertical, prenez un peu d’enduit en main, et appliquez le sur le joint. Pour les joints couchés ou horizontaux, vous utiliserez plutôt une palette à jointoyer, une palette que vous pouvez bien entendu aussi utiliser pour les joints montants. Un réparoir va vous servir à appliquer l’enduit et ensuite à le lisser. Vous ne disposez pas de palette à jointoyer ? Aidez-vous plus simplement d’une truelle pour prendre et appliquez votre enduit. Et comme dernière petite tâche au niveau des jointures, on va brosser avec un poêle assez fin pour obtenir une jolie finition. Gardez donc sous la main une brosse lisse.